THÈMES
SUJETS
DURÉE : 97 m.
SYNOPSIS
Fillette brillante mais rebelle, Wadjda a du mal à se conformer aux durs préceptes qui régissent la vie des femmes en Arabie saoudite. Constamment disciplinée par la sévère directrice d’école, elle persiste à écouter du rock et à porter des jeans et des espadrilles sous son abaya. Pendant ce temps, sa mère, très soumise aux usages, dépend d’un chauffeur pour se déplacer. Apercevant un jour dans une boutique une magnifique bicyclette, Wadjda rêve de l’acheter pour enfin faire la course avec son ami Abdallah. Malgré ses réticences, elle s’inscrit au concours de connaissances coraniques de l’école, car, au-delà de la reconnaissance sociale, un important premier prix en argent y est attaché. (RCQ)
CRITIQUE
La simple histoire d’une fillette qui désire vivre librement, comme seuls les garçons et les hommes peuvent le faire dans son pays, sert de toile de fond pour décrire la situation des femmes en Arabie saoudite. Elle doit constamment se voiler du regard des hommes, ne pas rire ni parler trop fort. Les vêtements modernes sont réservés à l’intérieur; l’extérieur requiert l’abaya ou le niqab noirs. Ce film se veut la promesse de changements qui seront lents à venir, face à une tradition tenace. (RCQ)
THÈME
SUJETS
DURÉE : 72 m.
SYNOPSIS
Brésil/Arg./G.B. 2003. Drame biographique de Walter Salles.
En 1952, deux étudiants en médecine argentins, Ernesto Guevara de la Serna - que l'on connaîtra quelques années plus tard sous le nom de Che - et Alberto Granado, décident de partir à la découverte de l’Amérique latine sur une vieille moto à bout de souffle…
Un voyage de plusieurs milliers de kilomètres traversant des paysages magnifiques qui les mène en Patagonie, au Chili, au Pérou, pour finir à l’extrême nord du Venezuela.
Au cours de ce périple, ces jeunes bourgeois rencontrent véritablement les habitants des pays qu'ils traversent et prennent conscience progressivement d’une humanité sud-américaine dont ils ne soupçonnaient pas la misère.
CRITIQUE
Carnets de voyage est tout sauf une fresque emphatique et larmoyante. Le récit de ce voyage de jeunesse qui éveillera la conscience sociale d’Ernesto Guevara et de son ami Alberto Granado est avant tout un film sur l’apprentissage d’êtres humains ou comment se découvrir et se forger une identité en s’ouvrant aux autres. C’est l’aboutissement réussi d’un projet ambitieux mené de manière exemplaire par Walter Salles et servi par des acteurs convaincants. Une très belle leçon tant d’humanité que de cinéma. (Nicole Maion, aVoir-aLire.com)
THÈME
SUJETS
DURÉE : 93 m.
SYNOPSIS
Drame de Nic Balthazar, Belgique 2007.
Ben, un adolescent atteint d'une forme d'autisme, se réfugie dans le monde du jeu vidéo pour échapper à la pression du monde réel. Marginalisé, incapable de se défendre face au harcèlement dont il est victime en classe, il est au contraire respecté dans le monde entier pour les performances de son avatar dans Archlord, où il va rencontrer une jeune fille virtuelle prénommée Scarlite. C'est elle qui, sans le vouloir et sans le savoir, va lui apporter la force de supporter son calvaire...
CRITIQUE
Rarement un film aussi touchant aura osé tant de nouvelles choses. L'intégration intelligente d'images virtuelles dans un film ajoute une nouvelle dimension pleine d'empathie à la psychologie d'un personnage crédible et bien défendu par Greg Timmermans. Une esthétique documentaire vient aussi ajouter à l'impact dramatique extrêmement puissant de cette histoire tragique. C'est presque une recette, au fond, mais qui est si bien appliquée ici que le résultat est touchant et stimulant pour l'esprit et les sens. […]
Dans la construction même de son récit, Balthazar se permet de bifurquer des trames narratives conventionnelles. Bourré de messages (des statistiques au simple message d'espoir), Ben X n'est pas toujours là où on l'attend. Les personnages s'adressent directement à la caméra dans ce qui semble être un documentaire. Des commentaires intelligents, sérieux et respectueux qui ne servent pas qu'à faire pleurer. On parle parfois de films - un peu naïvement d'ailleurs - qui « montrent » ou « démontrent comment c'est dans la vraie vie », pour un autiste, par exemple. Les principaux concernés sont souvent les premiers choqués; ce n'est pas ce que Ben X tente de faire lorsqu'il évite la complaisance et le misérabilisme qui font fuir l'émotion par la grande porte. Ici, le réalisateur et son acteur principal, au diapason, s'assurent de demeurer crédibles et sérieux.
Balthazar ne fait pas que toucher une corde sensible, il y va d'un véritable solo de guitare; son film est adapté aux jeunes, s'adresse à eux et aborde des thèmes importants comme le suicide et l'intimidation. Une vision mature, qui ne prend pas les adolescents pour des enfants et qui n'est surtout pas moralisateur ou didactique. Le dénouement, à ce titre, touchera plus que sa part de spectateurs. Difficile de dire, cependant, si cette tristesse incontrôlable est due à la compassion qu'on éprouve pour le jeune Ben ou à la culpabilité... (Karl Fillion cinoche.com)
THÈME
SUJETS
DURÉE : 80 m.
SYNOPSIS
Drame de Stephen S. Campanelli, Canada, 2018.
À la fin des années 50, en Ontario, le jeune Saul Indian Horse est arraché à sa famille et forcé de rejoindre un pensionnat catholique. Dans cet environnement oppressif, Saul se voit refuser la liberté de parler sa langue ou d'embrasser son héritage autochtone. L'enfant trouve son salut dans le sport préféré des Canadiens, le hockey. Il développera d’ailleurs des aptitudes uniques et rares pour ce sport de glace. Son talent lui permettra de quitter la misère pour intégrer une ligue autochtone du Nord de l'Ontario et éventuellement, une épique professionnelle. Mais, les fantômes de son passé ne sont jamais bien loin...
CRITIQUE
Indian Horse est d'abord l'un des plus grands romans autochtones écrits au Canada par l'Anishinaabe Richard Wagamese, mort il y a un an à peine. L'auteur a tout de même pu choisir le scénariste et a collaboré aux premières versions de l'adaptation.
Le roman et le film parlent du sport comme moyen de survie, mais surtout de la vie atroce des enfants dans les pensionnats autochtones. Cette tache dans l'histoire canadienne ne disparaîtra pas par enchantement. Raison de plus d'aborder le sujet. (Mario Cloutier, La Presse)
THÈMES
SUJETS
DURÉE : 112 m.
SYNOPSIS
Drame de Phillip Noyce, Australie, 2002.
1931, en Australie. Molly, Gracie et Daisy, trois adolescentes aborigènes qui mènent une vie insouciante, sont brutalement arrachées à leurs familles par l'agent de police du village. Celui-ci est chargé par monsieur Neville, protecteur en chef des Aborigènes, de les transférer à l'internat de Moore River à 2000km de leurs parents. Suivant un programme mis en place par le gouvernement pour occidentaliser l'éducation des jeunes aborigènes ouvrières agricoles. Pour Molly, Gracie et Daisy, cette situation devient bientôt intenable. Les trois jeunes filles décident de s'enfuir...
CRITIQUES
Le film de Phillip Noyce, tiré du récit de Doris Pilkington, l'une des victimes de ce racisme institutionnel, raconte une histoire vraie qui dénonce une réalité terrible. Personnages, musique, décors, tout sue l'angoisse (Isabelle Fajardo, Télérama)
…la nature australienne est un des protagonistes de l’histoire dont toute l’énergie imprègne un récit fort dénonçant les pratiques racistes des colonisateurs blancs. Inspiré, tout en demi-teinte et en images superbes, RABBIT-PROOF FENCE démontre encore une fois que la colonisation et la conquête d’un pays au détriment de ses habitants d’origine ne peut que conduire à des abus et des révoltes qu’elles soient silencieuses (comme ici) ou guerrières (comme dans le cas des indiens d’Amérique). Noyce réussit une mise en scène sans effets majeurs, exception faite peut-être des prises en caméra subjective du début pour renforcer le regard étrange posé par les enfants aborigènes sur le monde. Il privilégie plutôt l’introspection et le témoignage direct aux films d’un âge d’or australien. Soutenu par une superbe musique hypnotique due à Peter Gabriel, à la mesure des paysages et de la nature, RABBIT-PROOF FENCE délivre un message humaniste dans une époque qui en a bien besoin… (Eric Van Cutsem, Cinopsis)
informaTION et réservation
Audrey Dallaire, Ciné-Club Alma
cellulaire : 418 720-0741